De l\'exclusion

De l\'exclusion

Enrichis de l'expérience que nous venons de vivre, nous aimerions réfléchir sur ce qui nous semble être une des causes majeures des souffrances humaines.

Malgré le fait que certaines personnes regardent ce blog comme ennemi de leur organisation, et qu'ils ont cherchés à le faire fermer (voir plaidoirie - p16/17), ce qui pourrait témoigner de leur conception de la liberté d'expression dont dispose l'individu, la section "de la plainte" n'étant qu'un témoignage de notre vécu, cet espace est essentiellement consacré à la question de l'exclusion tant d'un point de vue éthique que dans une approche psycho-sociologique.

 

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« Être démocrate, ce serait agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais dans une société assez démocratique. »

 

« Ce qu'on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l'écrire. »

Jacques Derrida

 

 

 

"Si nous voulons changer les conditions existantes, nous devons d'abord nous transformer nous-mêmes, c'est-à-dire devenir conscients de nos actions, de nos pensées, de nos sentiments dans notre vie quotidienne."
(Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / De l'Education / 1967)

 

 

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Et la jeunesse...

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Un nouveau Livre Blanc

 

 

A découvrir:

Le film Article 23

Sorti en DVD depuis octobre 2013 avec un livret

Avec notre article participatif au livret.

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Un étrange : le CHSCT central AP-HP du 7 juin 2013

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Un pavé dans la mare...

Syndicats, corruption, dérives, trahisons.


Un nouveau rapport sur les RPS : GHU de la Réunion

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Qu'est ce qu'exclure?

 

  • Est-ce l'aveu d'une incapacité à chercher et surtout à trouver un espace d'échange?
  • Est-ce le constat d'une impossibilité à débattre, à confronter idées et pratiques?

Dans tous les cas, c'est le rejet.

 

C'est l'affirmation d'un refus fait à l'autre; c'est le signe que les points de vue de l'autre n'ont plus (ou pas) à être débattu et que celui qui les soutiens doit être éliminé, qu'il n'a pas de place dans le collectif.

 

C'est empêcher l'autre de participer aux débats, empêcher une expression différente. C'est nier le droit à l'expression, dans le collectif, de l'opinion qui fait controverse et parfois polémique; c'est aussi signifier en interne qu'il y a des débats, des positions, des avis, des pensées qui ne peuvent et ne doivent pas s'exprimer.

 

Exclure: c'est mettre à l'index et donc définir ce qui doit être fait et ce qui est interdit. C'est permettre à une autorité arbitraire de créer le cadre conformiste et ses normes. C'est pousser vers l'extérieur, vers l'espace public, des débats que l'on ne veut pas tenir à l'intérieur.

 

Dans tous les cas, l'exclusion révèle que le groupe constitué possède ses dogmes, des rituels et des codes de formes qui encadrent, de façon plus ou moins contraignante, les débats, les questions et le temps que l'on estime devoir leur consacrer : toutes choses qui font des règles réduisant les modes et les possibilité d'expression.

 

L'exclusion d'un collectif syndical révèle ses craintes et ses limites, montre ce qui lui fait peur.

 

Exclure c'est dire à l'autre qu'il est un danger... Mais, ce danger est-il pour le collectif, pour les personnes qui s'y identifient et en tirent un statut social, un pouvoir relatif, une image ?

 

Ou est-ce : un danger pour les principes qui sont à l'origine de la création du collectif...

 

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Justice...

 

 

 

 28 janvier 2012 - :

Diverses suites à ce jugement sont en cours ...

Cette affaire n'est pas finie...

 

 JUGEMENT EN FEVRIER 2015

au Tribunal de Grande Instance de Créteil

 

Nous invitons le lecteur à réfléchir à cette question :

Que vaut la personnalité morale d'une organisation qui est condamnée pour avoir bafouée ses propres statuts ? ...

 

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Vous pouvez néanmoins consulter l'historique et l'ensemble du dossier "De la plainte" dans la rubrique "notre syndicalisme".

Les documents de l'item "La défense" sont ceux présentés au tribunal par les responsables de l'organisation.

 

L'ensemble des deux rubriques comprend :

 

Précisons qu'il s'agissait de défendre le respect :

  • des statuts d'une organisation,
  • de l'esprit d'origine qui a présidé à sa fondation,
  • et la liberté d'expression qu'un certain sectarisme s'efforce de museler en instrumentalisant la démocratie,

tout en dénonçant une forme de ségrégation, source de conflits nuisibles aux intérêts de l'unité que réclame une opposition véritable à toutes exploitations humaines.

 

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Citation d’Yves Clot lors d’une conférence à l’INRP à Lyon, le 7 décembre 2005.

Quand le « collectif de travail » n’existe plus... Lorsque cet espace-temps n’existe plus, que le « sentiment de vivre la même histoire » -une histoire qui continue- disparaît, il n’existe plus cet intercalaire entre ce qui est prescrit et ce que chacun vit. Il n’y a plus de « débats d’école » sur les manières de faire, sur les règles, les sous-entendus.

Prolifèrent alors les « querelles de personnes », qui s’y substituent. Lorsqu’il y a « déflation du métier », il y a « inflation de la querelle ».

La perte de l’histoire commune provoque un face-à-face entre une prescription tournant au script comportemental, et donc une transgression exponentielle, individuelle, masquée, laissant les individus face à eux-mêmes, démunis pour affronter le réel.

Cette « pseudo-émancipation » à l’égard de la règle met chacun en situation d’errance face à l’étendue des possibles, renforce la prescription contre la faute, engendre la souffrance au travail et la perte de santé, là où le collectif était au contraire un opérateur de santé, permettant de savoir où on peut aller, sans pour autant être un moule puisqu’il autorise la « controverse », le « débat d’école ».

 

Merci de votre visite.

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