De l\'exclusion

Requiem

On te connaissait JF... entier, battant, volcanique, même si parfois on n'avait pas le même point de vue, on te respectait. Que s'est-il donc passé? Qu'est ce qui t'a conduit à ce geste radical qui t'arrache à ta famille et à ceux qui appréciaient ta verve et ton humanité... quelques mois après un autre camarade du même établissement, de la même section syndicale...

Tu es volontairement parti de l'autre coté du miroir des illusions. A nous de comprendre que même entouré de milles autres personnes, dans l'adversité chacun est seul et que ceux qui jugent ne sont jamais d'un grand secours lorsque l'on est en quète de sens.

Nous gardons en mémoire ces lointaines discussions où tu nous faisais part d'un sentiment de ne pas être écouté, d'être à la limite exclu... ou d'être pris pour un con... alors que tu voulais simplement que les choses bougent à l'intérieur...

Il est évident que ton brusque départ doit rappeler à chacun combien les fanatismes peuvent être meurtriers et que l'intolérable à l'autre prend souvent pour nous le masque de la raison... de notre raison.

Cela doit aussi interpeller sur la manière dont s'exerce la bienveillance, individuellement et collectivement. C'est la responsabilité que nous avons envers les autres qui se trouve au coeur de ton geste, et au delà des bonnes volontés individuelles, comment les "chefs" instrumentalisent les militants et les font souffrir par aveuglement en les tordant pour qu'ils rentrent bien dans le moule de l'organisation.

L'engagement pour un idéal ne devrait pas conduire à la négation du sens profond de notre existence. Sens profond que, dans les organisations syndicales ou politiques, bien peu sont prêt à mettre au débat.

Ami, là où désormais tu reposes, puisses-tu avoir trouvé la paix et l'amour que tu désirais tant...

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Adieu l'ami...

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A lire l'article du parisien du 8 juillet 2010